Entre le Mont-Saint-Michel et Saint-Jacques-de-Compostelle

9 avril 2022 : de Bas Courtils au Mont St Michel
Journée de joie et pourtant journée difficile! Il me reste 9 km à parcourir mais mes genoux ne sont pas de cet avis...
J'en ferai six, péniblement, un tout petit trajet en voiture grâce à des automobilistes sympathiques, et le reste en navette jusqu'au Mont-Saint-Michel.
Mais me voilà arrivée à l'abbaye, j'ai donné tout ce que j'ai pu et mon but est atteint !

En marchant si lentement ce matin et si difficilement, je pensais à tous ces pèlerins estropiés qui arrivent à Santiago, à mon expérience malheureuse sur le Camino del Norte, à la définition du pèlerin que donnait un jour un prêtre à l'accueil francophone à Santiago: est pèlerin celui qui avance malgré les difficultés, en fonction de ses capacités, quelle que soit la distance parcourue.

En chemin j'ai découvert les prés salés avec tous les agneaux qui couraient de partout, avec bien sûr toujours le Mont en toile de fond: magnifique ! Et le soleil était là pour donner de belles couleurs au paysage.

À mon arrivée je ne m'attendais pas à tant de monde baragouinant tant de langues différentes. Je ne pensais pas la saison touristique aussi avancée.

J'ai donc dû me hisser péniblement à travers le monde, par les routes et par les escaliers jusqu'à la Maison du pèlerin où j'ai reçu un accueil très chaleureux du recteur.
Par la fenêtre de ma petite chambre j'aperçois la foule des touristes sur les remparts (que de selfies!) et derrière, le rocher de Tombelaine et la baie. Ce soir quand tout sera calme je pourrai voir monter la mer et je profiterai seule des goélands !
De toute façon, je reviendrai, avec René, avec des genoux plus reposés j'espère, puisqu'il est prévu une semaine de vacances dans la baie jusqu'à Pâques.

Le soir, après un repas crêpes, je m'offre une petite balade tranquille aux cris des goélands (certains se battent, ce n'est pas mieux que les humains)

Ambiance du soir

et j'assiste partiellement au coucher du soleil.