Entre le Mont-Saint-Michel et Saint-Jacques-de-Compostelle

Entre le Mont-Saint-Michel et Saint-Jacques-de-Compostelle

23-24 septembre 2023: Fin de l'interlude

La journée d'arrivée à Santiago a été très courte et riche en émotions, ne me laissant guère le temps d'écrire, débutée le matin dans la nuit. Dès 5 heures c'était le branle-bas de combat dans l'auberge, et nous avons fini par suivre le mouvement, pensant qu'après le petit-déjeuner il ferait presque jour. Mais à 7 heures rien n'était ouvert... et nous étions bonnes pour nous lancer dans la forêt bien sombre, tentant d'éviter les flaques et la boue à l'aide de la frontale et de la lampe du téléphone.

Enfin nous arrivons dans une zone éclairée, et une queue annonce un café ouvert. En braves petits moutons nous suivons l'appât du café-tostadas, et effectivement d'ici que nous ressortions, le jour sera levé. Les forêts sont plus belles avec la lumière et nous avançons. De temps en temps la vue se dégage sur une campagne embrumée et c'est alors un bel alignement d'appareils photo qui se met en place naturellement, à part quelques personnes moins respectueuses qui viennent se planter devant tout le monde.

Dans ces moments Nina prend de l'avance, mais j'arrive à la rattraper.

Les choses se corsent à San Païo quand je prends le temps (moyennant une petite queue) de faire tamponner ma credenciale et de visiter l'église Ste Lucie que je ne me souviens pas d'avoir jamais vue ouverte.

A partir de là va commencer la recherche de Nina, que je ne trouve ni à Lavacolla, ni au Monte de Gozo. Pourtant elle attendait dans un café... mais n'ayant pas de forfait de téléphone adéquat, elle ne répondait pas à mes SMS, je la croyais devant moi et j'accélérais, mauvaise idée ! J'approchais de Santiago où nous voulions arriver ensemble... Finalement elle a accepté d'investir dans un SMS payant et nous nous sommes retrouvées sous une averse débutante !

C'est ainsi que nous fîmes notre entrée triomphale à Santiago, à l'hospederia San Martino puis chez Manolo, après une nouvelle longue queue !

Pas de queue par contre pour aller voir mes "collègues" à l'accueil francophone, les français sont toujours aussi rares, je l'avais bien remarqué sur le. Chemin ! Mais quelle joie de retrouver Arlette qui me tendait les bras en descendant l'escalier!  Quelle joie aussi de faire la connaissance de Martine, nouvelle recrue comme moi il y a peu.

Mais Nina est fatiguée et veut aller chercher la Compostela (diplôme de fin de pèlerinage), et aller faire les photos sur la place de l'Obradeiro devant la cathédrale avant d'aller se reposer.

Il me reste un peu de temps pour aller au tombeau de Saint Jacques et faire l'abrazo, rituel par lequel le pèlerin se décharge de tout ce qui lui pèse sur les épaules du Saint.

 

Ceci fait, direction le Paradiso où je sais que je vais trouver le meilleur poulpe à mon goût !

 

Après une bonne nuit à l'hospederia, mon programme est tout fait: petit-déjeuner plantureux à l'hospederia, avec jambon, fromage, pain, gâteaux, confitures, miel, salade de fruits, café à volonté... bien plus qu'on ne peut manger, mais pour moi le seul repas équilibré de la journée.

 

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Après ce petit régal, il me reste à finir mon sac, saluer chaleureusement Nina (qui préfère aller à  midi à une Messe solennelle à la cathédrale, en souvenir de son ami José) et je pars pour la Messe des francophones où je retrouve non seulement Arlette et ses "collègues", mais aussi Annabel et Elisabeth, les deux bordelaises rencontrées sur le chemin. Après le traditionnel café convivial au bureau, le chant "Ultreïa", et quelques au revoir émus, je prends le chemin de la gare routière où je rencontre de nouveaux pèlerins, et des français ! Plusieurs sont bretons, ils rentrent vers Rennes et Nantes dans le même bus que moi, qu'ils quitteront à Bordeaux. Cela nous laisse le temps de faire connaissance et d'échanger sur nos chemins respectifs dans une ambiance fort sympathique.

L'itinéraire du bus correspond, après la Coruña, au tracé du Camino del Norte. Que de souvenirs ! Je tente quelques photos, mais c'est très difficile, et il me faut économiser la batterie de mon téléphone pour pouvoir utiliser le GPS demain.

Heureusement au bout de quelques heures un petit malin découvre une prise USB bien cachée entre les sièges ! Et chacun de se précipiter pour recharger ces précieux instruments que sont nos smartphones... C'est ce qui me permet d'écrire cette page, avant mon arrivée à Paris Bercy, impatiemment attendue au bout de 20 heures de route.

Après cela, 4 kilomètres à pied pour dérouiller les jambes,et je pourrai embrasser enfants et petits-enfants à Paris, avant le retour final en Alsace lundi.

 

Quelques photos par les fenêtres du bus

 

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Désolée, ça ne représente pas vraiment la beauté des paysages...

 

 



24/09/2023
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