Entre le Mont-Saint-Michel et Saint-Jacques-de-Compostelle

Première étape entièrement bretonne! Je ne suis pas très surprise de trouver un chemin qui monte et descend joyeusement : une vingtaine de kilomètres de petits efforts !

Après quelques bons moments passés avec mon hôte Jean-Louis au petit-déjeuner, je pars alors que le soleil se lève à peine.

J'ai l'impression de descendre dans un trou sombre où le soleil n'arrive pas encore, mais suseïa ! Très vite je remonte et découvre la belle lumière du matin!

Je me régale de ces magnifiques effets lumineux à travers les arbres, et les rayons du soleil me donnent entrain et longues jambes pour attaquer l'étape!

Bien sûr je ne peux m'empêcher d'immortaliser ces beaux paysages...

Pas plus qu'en Normandie, rien n'est plat ici non plus !

Par endroits de petits sapins semblent décorés pour Noël, mais il n'en est rien, les malheureux sont simplement victimes de la chenille processionnaire.

Par contre ici le buis n'est pas encore attaqué par la pyrale, il est magnifique!

Certains champs ont retrouvé un vert lumineux comme au printemps qui brille au soleil, sans doute les céréales de l'hiver.

Des vaches, on en voit partout, des charolaises, des limousines, des normandes ... ici toutes les races peuvent être mélangées, c'est comme sur le chemin de Compostelle, on trouve de tout, sans problème!

Après Romazy, je retrouve avec plaisir mon Couesnon qui coule paisiblement vers la Normandie et le Mont Saint-Michel... Porte un bonjour de ma part à l'archange !

L'église de Romazy, fermée

Autre église, à Sens-de-Bretagne cette fois.

Étrangement, je trouve beaucoup plus de représentations de Saint-Michel sur ce chemin que sur celui que j'ai parcouru auparavant. Par contre Saint-Jacques n'apparaît pas !

Pour être hébergée aujourd'hui, il me faut m'éloigner un peu du chemin car les places sont rares! J'ai galéré hier après-midi pour trouver cette chambre d'hôtes, et aujourd'hui le même scénario se reproduit. Tous les hébergements pèlerins sont refusés, les uns pour cause de vacances, les autres pour maladie, ou alors la maison est vendue, ou le temps manque... C'est plus que décevant, d'autant plus qu'il n'y a pas d'hôtel bien sûr dans ces petites bourgades à vocation agricole.

Demain je devrai faire près de 30 kms ou alors prendre un bus ou un train pour rejoindre l'endroit où j'aurai un hôtel, près de Rennes: lamentable!

Mais je veux terminer sur une note positive, la longue et belle conversation que j'ai eue au téléphone avec une dame qui hébergeait jusqu'à présent, mais ne peut plus continuer son activité en raison de son âge et de sa santé: elle a fait le chemin avec son mari et en garde un souvenir inoubliable... Elle a tenu à partager avec des pèlerins ce qu'elle avait elle-même reçu, pendant des années, et reste convaincue que Saint-Jacques peut faire des miracles et trouver la solution !