Entre le Mont-Saint-Michel et Saint-Jacques-de-Compostelle

Une très lourde étape pour commencer, sous un soleil ardent: 28kms, + 2 kms pour les courses!

Dans la fraîcheur matinale me voilà prête à me lancer sur le chemin. Après encore quelques échanges sympathiques avec Evelyne, je la quitte devant sa maison, elle arbore un grand sourire quand je lui dis quel effet m'a fait la présence de la coquille sur son portail. 

Je fais quelques pas sur la route pour rejoindre la rue principale où commence mon itinéraire.

Très vite je découvre avec joie la première balise qui me met vraiment sur le chemin. Après quelques centaines de mètres je quitte la route , je dépasse rapidement la base de canoë et me voilà dans une jolie forêt de chênes d'abord, puis de pins. Et voilà que je tombe sur la fontaine Saint-Jean dont Évelyne m'avait parlé sans savoir exactement où elle se trouvait. Entre autres statues, je vois mon ami Saint-Michel terrassant le dragon.

C'est l'heure de la promenade des chiens, et pour moi l'occasion de rencontrer des gens heureux de balader leur toutou sous le soleil. 

Petite surprise : je savais bien que j'étais dans la région des lacs landais mais je ne m'attendais pas à en trouver là et pourtant...

pas bien grands , mais en voilà deux qui interpellent mon appareil photo!

Mais malheureusement ce bon passage ne dure pas très longtemps : très vite je subis le bruit des trains (je longe une voie ferrée), le bruit de l'autoroute (tout à côté elle aussi) et je dois marcher sur une route très passante!

Le balisage est très épisodique et souvent absent au bon moment, du coup il me faut chercher comment passer de l'autre côté de la voie ferrée . Fort heureusement un camionneur s'est arrêté au bord de la route et peut m'indiquer l'astuce pour suivre mon itinéraire.

Enfin je peux bifurquer dans la forêt : je m'attendais à être abritée du soleil entre les arbres. Que nenni ! Me voilà sur un chemin en plein soleil, les arbres sont très loin à gauche et à droite et ne me protègent nullement ! Un large fossé rempli d'eau me sépare encore plus d'une éventuelle ombre. Où es-tu, ma crème solaire ?

Et c'est ainsi que commence le toujours tout droit facile mais fastidieux ! Pendant une dizaine de kilomètres !

De temps en temps une mare un peu plus jolie attire mon attention.

J'essaie différentes techniques pour me divertir : quel est donc cette tache noire là-bas dans le lointain, je la fixe, j'imagine ce que cela peut-être... Tiens, on dirait des oreilles, serait-ce un lapin? Je m'approche, et encore... La confirmation arrive enfin : la tache noire s'en va en courant ! J'essaie la même chose avec une autre tache: celle-là ne s'en va pas finalement ce n'était qu'une pomme de pin, mais cela m'a occupée pendant quelques minutes et j'ai avancé !

Parfois la longue ligne droite est fleurie... Ou alors tout  là-bas à l'horizon passe une voiture arriverais-je à la grande route enfin ?

Mais de l'autre côté de cette grande route, ce n'est guère mieux: je longe une base militaire aérienne et avions et hélicoptères font un vacarme assourdissant.

Un moment un doute me prend quand je regarde ma carte : je devrais aller à gauche mais rien ne me permet apparemment de franchir le grand fossé ! Je rebrousse donc chemin pour vérifier que je n'ai pas raté une passerelle. C'est à ce moment-là qu'apparaît au loin une silhouette : une pèlerine ! Nous serons donc deux à chercher l'endroit qui nous permettra de passer ce fossé !

Et voilà nous sommes maintenant dans le département des Landes ! Et sur le bon chemin !

Après une petite pause et encore quelques kilomètres de ligne droite sans grand intérêt nous arrivons enfin au lac de Sanguinet.

Nous l'avons bien mérité !

Marie-Françoise, ma compagne du jour, venue de Bretagne 

Et nous voilà dans les temps à l'office de tourisme qui doit nous remettre les clés du gîte municipal avant 17h, heure de fermeture.

L'église de Sanguinet

Avec son très bel autel

Le gîte municipal , apparemment aussi la salle de réunion de la paroisse

3 lits dans le gîte, mais beaucoup de petites attentions sympathiques dans le frigo.

Certes les sanitaires à l'extérieur sont très rudimentaires, les cloches de l'église sonnent toutes les demi-heures, toute la nuit et les grandes baies vitrées n'ont pas de rideaux ni de volet... Heureusement nous sommes fatiguées...

Un petit bémol le soir...avec l'arrivée d'un simili pèlerin bizarre non prévu par l'Office de tourisme,un peu rustre, incapable de dire d'où il venait, nous avons eu du mal à lui faire confiance, mais tout s'est bien passé.