12 juin 2023 De St Laurent de la Salle à L'Orbrie
Aujourd'hui je termine ma première semaine marche par une étape passablement goudron de 23 kilomètres. La période de rodage devrait être terminée, mais je vais essayer de me stabiliser à 20-24 kilomètres par jour, ça me paraît raisonnable et accessible.
Ce matin,Patricia me ramène sur le chemin au niveau de St Laurent de la Salle, je vais avoir droit à beaucoup de portions de route ou au mieux de chemins empierrés, entre les champs, les prés ou les forêts.
Au départ de Saint-Laurent
Démarrage vers la lumière du matin...
Les paysages sont assez variés, parfois une bande d'herbe adoucit la marche au milieu du chemin.
Pendant un long moment je longe la Smagne sans la voir, à part sur la carte! Et je rêvais d'un beau paysage romantique!
Il faut arriver sur un pont pour la découvrir : mais elle manque un peu d'énergie, la Smagne stagne beaucoup ! Rien à voir avec le chemin le long de la Sèvre...
Et la route continue, agréablement bordée d'arbres, heureusement car le soleil tape!
De loin je me demande s'il s'agit d'un bras mort ou d'un étang couvert de lentilles d'eau, mais je ne peux m'approcher, c'est privé !
Un château non loin de là est du plus bel effet, bordé d'un bel étang : privé !
Un panneau nous indique que nous sommes désormais à 397,5 kms du Mont Saint-Michel et que nous sommes sur le chemin de Compostelle.
Enfin des vaches! Derrière leur portail rouillé elles semblent s'intéresser à moi. Flatteur! Ou alors simple salut ... Je m'en réjouis car je ne rencontre pas beaucoup d'êtres vivants par ici, depuis ce matin je n'ai croisé que deux agriculteurs qui m'ont fait un signe amical et un sourire du haut de leurs tracteurs!
Et voilà des blondes d'Aquitaine !
Elles aussi viennent spontanément vers moi, et elles m'escortent même dans leur pré le long du chemin. Bonne journée à vous, les vaches!
Après cela, je vais traverser la petite bourgade de Bourseguin par le "chemin des écoliers" (c'est le nom de la ruelle), itinéraire particulièrement tordu où il ne faut pas rater une coquille de balisage... Mais je suis aussi la carte sur mon téléphone.
A l'entrée de Bourneau, sur le coup de midi, je peux admirer un bel abri tout neuf qui sent bon le bois, mais je n'en profiterai pas car il est en plein soleil. Dommage !
Par contre, abrité derrière l'église, un vieux banc m'appelle ! J'y ferai une bonne pause avant de visiter l'église, imposant édifice dédié à St Jean Baptiste.
Les pèlerins d'Emmaüs et Saint Pierre.
A la sortie du village, sur une grande serre d'un horticulteur, une plantation m'intrigue; je zoome dessus...
Oui, ce sont bien des fraises suspendues! Au moins pas besoin de se baisser pour les cueillir !
Après Bourneau, des kilomètres de lignes droites , en forêt, certes, m'attendent. Pourtant de petits sentiers sur les côtés semblent bien sympathiques...
Je décide de faire une escapade vers la rivière et le barrage que je vois sur la carte.
Moyennant une descente assez raide, je me retrouve au bord de l'eau: est-ce la Mère, le Vent ou la Vendée ? C'est confus sur la carte! En tous cas il s'agit du barrage de Mervent, au confluent des deux rivières, et le cadre est bien agréable. Un petit sentier qui surplombe de peu le lac me permet de le longer.
Les arbres semblent pencher amoureusement sur les eaux du lac.
Pour reprendre le "vrai" chemin, quelques difficultés m'attendent dans des escarpements pas vraiment faits pour moi, avec le sac sur le dos : l'inconvénient quand on est seule, c'est qu'on n'a pas le droit de tomber, l'avantage, c'est qu'on peut le faire sur les fesses puisque personne n'en rira, alors...
L'essentiel est que je reprenne le chemin officiel au "Rond Point Saint Luc" (la dénomination dans une forêt veut tout dire...). C'est à ce rond-point que je ferai par hasard la connaissance de Monique et Laurie, mes "colocataires" de ce soir, puisque nous sommes toutes trois accueillies chez Michèle et Henri à L'Orbrie, petit village que l'on atteint après une descente dans la forêt qui paraît d'autant plus longue que c'est la fin du parcours.
Mais avant, première vue de la Vendée, petite rivière qui stagne beaucoup à force de méandres.
Enfin, c'est l'arrivée à L'Orbrie, avec un accueil très chaleureux de Michèle et Henri qui nous font découvrir l'impressionnante carte de leurs pérégrinations tout en nous offrant le gîte et le couvert.
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