22 juin Bayonne - Guétary
Heureuse d'avoir retrouvé enfin la "civilisation jacquaire"! Le refuge Saint-Jacques de Bayonne est une véritable plaque tournante où se croisent pèlerins en partance, pèlerins en cours de chemin ou en fin de parcours... Chacun a son histoire, chacun sa nationalité, française, belge, espagnole, canadienne... Du coup grande effervescence ce matin dans le gîte : les uns partent sur le chemin du Baztan, les autres sur le camino del Norte, les autres partent prendre le train pour rentrer chez eux.
Pour moi ce sera une étape de 25 km environ qui doit me conduire à Guétary.
La météo reste très maussade, petites et grandes averses vont se succéder, mais entre ces ondées il arrivera au ciel de s'éclaircir !
L'idée du jour, c'est de contourner plus ou moins l'agglomération de Bayonne, en suivant au départ la Nive puis l'Adour, en passant par Anglet, pour rejoindre la côte et Biarritz. C'est un peu plus long mais le site de Biarritz est tellement beau !
La Nive
Le confluent de la Nive et de l'Adour
Quand je passe à Anglet, après avoir quitté l'Adour, je me réjouis de trouver une boulangerie où je pourrai acheter mon repas de midi et même un petit supplément gourmand pour compléter mon petit-déjeuner qui est déjà loin. Dans le magasin des petits morceaux de pain spécial sont proposés à la dégustation : c'est ce qu'ils appellent la baguette du soleil, rien que pour ce nom on l'achèterait !Elle est faite avec je ne sais quelle farine,du maïs et beaucoup de graines, c'est vraiment délicieux et à elle seule cette baguette est presque un repas! Je me laisse tenter ! À côté de ma table, un couple s'installe, ce sont des touristes suisses, et nous discutons un moment (petite révision de mon allemand au passage !)
Après 7 ou 8 km j'arrive enfin au niveau de l'océan. Ce n'est plus comme dans les Landes, il faut monter et descendre car maintenant ce sont des falaises que nous gravissons. Je suis au pays basque maintenant, je l'avais remarqué aux noms des villages, riches en K et en Z, et aux bérets que portent certains hommes.
Je vais chercher d'abord la "chambre d'Amour" dont m'avait parlé Yvette: je voulais la dédier à mon chéri préféré et unique, mais quand j'ai lu la légende concernant cette grotte j'ai renoncé : les deux amants cachés dans la grotte seraient morts noyés!
Le passage par Biarritz est long, sportif à cause des montées et descente de multiples escaliers, mais magnifique !
Le phare de Biarritz sur sa falaise.
Les hortensias et les tamaris sont une partie essentielle du décor.
Impressionnante construction dans une descente de la falaise.
Le rocher de la Vierge, un morceau de falaise qui résiste encore à l'océan.
La Vierge semble regarder vers la Grande Plage.
Quand j'arrive à ce magnifique point de vue, une surprise de taille m'attend : quelqu'un m'interpelle par mon prénom : Claude et Béatrice sont encore une fois sur mon chemin ! Quel plaisir de les rencontrer ! Eux, ils ont atteint le but de leur voyage, Biarritz. Dans 2 jours ils rentreront en Suisse.
À la plage des Basques, une impressionnante compétition de surf.
Mais ce qui m'impressionne le plus, c'est la vue qui se dégage un peu sur les Pyrénées, et en particulier sur les sommets de la côte basque que je connais : la Rhune, et côté espagnol, le Jaizkibel, par où je passerai d'ici deux ou trois jours !
Les surfeurs
Merci au soleil de faire une vague apparition pour que je puisse voir cette côte encore un peu lointaine !
Le sentier côtier est coupé en de nombreux endroits en raison de travaux de sécurisation, suite à des éboulements. La chapelle Sainte-Marie-Madeleine est elle aussi en travaux.
J'arrive enfin à Bidart, je ne suis plus loin du but, mais je découvre quelques instants le centre de cette petite ville basque et son église.
Le type même une église basque avec ses balcons au-dessus de la nef.
Et pour me prouver qu'il est bien là, une magnifique statue de Saint-Jacques !
Maison typiquement basque
Malheureusement, cette charmante visite de Bidart me vaut une grosse averse de plus, si bien que je vais arriver complètement trempée à l'auberge Geo, après beaucoup de difficultés pour m'orienter sous les cordes qui tombent. Hélas, personne sur place, une boîte à clé que m'indique le propriétaire au téléphone me permettra d'entrer.
Moi qui imaginais une soirée comme celle de la veille, entre pèlerins, je ne verrai que le propriétaire qui passera vers 18h. Le gîte est très confortable, et Jean-Luc le propriétaire m'allumera même un peu de feu pour sécher mes affaires. Mais je reste seule... certes dans un beau cadre qui crie Compostelle de tous les côtés par la déco et les citations sur les murs.
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