11 juin 2023 De Chantonnay à Thiré (La Caillère St Hilaire)
Encore une étape un peu trop goudronnée à mon goût ,d'environ 21 kilomètres, sous un soleil orageux intermittent.
Au petit-déjeuner Cathy m'explique encore quelques particularités de la Vendée, l'habitat dispersé, son côté campagnard, les grosses entreprises qui font travailler une grande partie de la population comme Fleury Michon sans se trouver dans de grandes zones d'activité... La photo souvenir prise, le pique-nique chargé dans le sac, et me voilà repartie vers de nouvelles aventures qui commencent entre des champs de coquelicots et de céréales.
Un monsieur âgé que je croise me confirme que ce que j'ai devant les yeux est bien du lin et qu'à un stade antérieur il a été bleu.
Dans le champ voisin, c'est du chanvre, utilisé comme isolant.
Coquelicots
Chanvre
La route, encore et toujours...
Partout de petits villages... Attention aux excès de vitesse! Je ne vais quand même pas me faire flasher!
La vigne est occasionnellement présente, comme les pommes de terre, le maïs, les céréales, un peu d'élevage bovin, de grosses entreprises d'élevage de volailles, calfeutrées en raison de la grippe aviaire...
Soudain la route fait place à un chemin très pentu, complètement démoli et à peine praticable, fait d'ornières et de cailloux : je descends dans un trou pour franchir le grand Lay, c'est le quart d'heure bucolique, l'instant nature sauvage qui donne du cachet à l'étape du jour! A cela s'ajoute le décor sonore, le chant des oiseaux, le doux bruit de l'eau, les conversations des grenouilles... Vite, régalons-nous! Car il va falloir bientôt remonter sur un chemin caillouteux, raide et direct, qui me ramène à la réalité du jour: la route!
A l'entrée de la Châtaigneraie aux Coteaux (si les villages sont petits, leurs noms ne le sont pas!) Un ancien lavoir astucieusement conçu entre des murs qui protègent les lavandières du vent.
Souvent de charmantes propriétés privées attirent mon oeil gourmand de photographe...
De belles roses trémières... Je repense à Joël qui me disait qu'on peut en manger les pétales... Ce serait dommage...
Les paysages certes sont agréables, souvent un peu d'ombre me protège d'un soleil orageux, mais la route, toujours...
Encore un heureux passage en forêt, humide, mais aménagé pour le marcheur.
Et enfin un endroit où me poser pour casser la croûte en mettant les pieds à l'air! Je m'étonne qu'un dimanche à 13 heures l'endroit soit désert !
C'est l'occasion de lever les yeux vers le ciel, suséïa !
A La Caillère Saint Hilaire, une belle église d'origine romane, mais remaniée à l'époque gothique, comme souvent.
Après la visite, j'appelle Patricia qui vient me récupérer pour la nuitée chez elle à Thiré. Nous devions être trois pèlerines, mais les deux autres se sont désistées, phénomène fréquent particulièrement cette année (Cathy me le disait aussi hier) qui risque de gripper cette merveilleuse organisation qu'est l'accueil jacquaire.
J'en profite pour remercier encore chaleureusement tous ces accueillants sans qui le Chemin ne serait pas ce qu'il est. Combien agréables sont tous ces échanges du soir, après une journée de marche souvent solitaire ! Hommage à tous ces bénévoles qui œuvrent pour le bien de tous, et qui en général continuent leur bénévolat dans d'autres domaines, ici par exemple, Patricia participe aussi à la création d'une épicerie solidaire, qui sera la bienvenue dans cette zone sans commerces de notre "France profonde".
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