18 septembre 2022: le bouquet final au Mont
Une journée presque sur place, mais qui m'a quand même valu près de 14kms puisque je suis revenue de Pontorson au Mont, et sans traîner puisque je voulais être à la Messe à l'abbaye à 11h.
Je suis donc partie le plus discrètement possible de la chambre où nous étions six. Mais une de mes voisines de lit m'a bientôt rejointe au petit-déjeuner et nous avons pu faire connaissance rapidement: elle venait de faire le chemin du Mont Saint-Michel à vélo et espérait pouvoir rentrer en stop avec son vélo vers Lyon!!! Je ne saurai jamais si elle a réussi...
Pour rejoindre le Mont, j'ai dû faire une dizaine de kilomètres le long du Couesnon: la marée était basse mais les bords se reflétaient malgré tout harmonieusement dans l'eau
J'ai toujours aimé la lumière du matin entre les arbres dans les prés.
Au pont de Beauvoir le mont apparaît en ligne de mire
L'église de l'abbaye
À la sortie de la Messe un spectacle magnifique sous le soleil : la mer est haute mais nous sommes en mortes eaux et les bancs de sable font des arabesques élégantes dans la baie.
Le rocher de Tombelaine
C'est aussi à la sortie de la Messe que j'ai la surprise d'être abordée par Isabelle, pèlerine aussi à ses heures, qui bien sûr a vu ma coquille. Elle a fait récemment le chemin entre le mont et Nantes que je me prépare à faire, mais dans le sens inverse, puisqu'elle habite à Nantes. Elle est ravie de me donner quelques tuyaux et moi de les recevoir ! D'après elle, il n'y a pas beaucoup de dénivelé et les hébergements ne manquent pas: tout pour me plaire !
La journée du patrimoine me vaut le plaisir d'aller à mon gré dans toute l'abbaye :
Le réfectoire des moines
Le cloître
Vue sur la baie à travers une fenêtre
Encore le cloître
Des parties romanes de la nef
Saint-Michel
Vu depuis ma chambre à travers le velux
L'église Saint-Pierre
Saint-Michel dans l'église Saint-Pierre
Magnifique conclusion de la journée !
Et ce soir dans ma petite chambre à l'accueil pèlerin de l'abbaye, après une dernière promenade sur les remparts à regarder la baie, je peux savourer mon plaisir d'avoir mené à bien ce chemin dans de bonnes conditions ! Par hasard j'ai découvert à l'office de tourisme que les pèlerins peuvent avoir, comme à Compostelle, un diplôme en fin de pèlerinage: un de plus dans ma collection !
Mais je garderai peut-être plus dans mon esprit une image, en souvenir de la traversée de la baie, un symbole: à certains moments François nous disait hier : ici on ne s'arrête pas, on ne fait pas de photo, on continue de marcher sinon on s'enfonce dans le sable, la terre, alors que la lumière et le ciel nous appellent! Ultreia et suseia! C'est comme dans notre vie, on continue à avancer, sinon... Et les rivières que nous traversons, c'est comme sur le chemin de Compostelle à Lavacolla où l'on se nettoie avant d'arriver... On enlève la terre le sable qui nous colle aux pieds!
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