Entre le Mont-Saint-Michel et Saint-Jacques-de-Compostelle

Météorologiquement parlant, une journée annoncée difficile car l'orage menace continuellement, mais au final ces 22 kilomètres se sont faits assez bien.

Encore un bon moment passé avec l' inoubliable Thérèse autour du petit-déjeuner, et ça repart! Thérèse me ramène à St Georges de Montaigu en me montrant l'énorme entreprise alimentaire Sodebo qui fait vivre tant de gens par ici. Elle me pose à l'église en m'indiquant la ruelle qui me permettra de descendre à la rivière, la Maine, que je vais encore longer ce matin. Attention à ne pas glisser car cette fois le terrain est mouillé ! 

Très vite je suis en pleine nature ; certes il crachouille, mais ce n'est pas trop désagréable car il fallait bien un peu de fraîcheur !

Non, je ne vais pas encore m'asseoir sur ce banc mouillé, mais j'apprécie ce clin d'oeil sympathique au pèlerin, il ne reste que 1437 kilomètres jusqu'à Santiago...

Je contemple un moment cette rivière qui m'offre ce spectacle très calme: c'est bien aussi avec des ronds dans l'eau!

Une étonnante bambouseraie, avec des tableaux d'animaux, a été plantée là en bord de rivière.

Je continue ce passage bucolique et près d'un moulin une coquille sur une niche attire mon attention, mais la niche est vide.

Non loin de là, de magnifiques arums... 

À la Roche Pépin, un petit coup de cœur pour une chapelle restaurée à l'intention des jacquets de passage:

dédiée à la Vierge Marie

mais avec la représentation de l'Archange Saint Michel, puisque nous sommes toujours sur le chemin du Mont-Saint-Michel (dans l'autre sens).

Je reste toujours admirative devant ces arbres majestueux... Que sommes-nous à côté ?

Même admiration devant les courbes harmonieuses et douces du paysage...

Et tout à coup ce qui devait arriver arrive: l'orage, avec ses trombes d'eau qui transforment en un rien de temps le chemin en rivière...! Pas le temps de mettre correctement la cape (c'est un peu délicat quand on est seul et maladroit...). Je renonce à m'extasier devant les ronds dans l'eau, je tente d'avancer quand même sans trop voir à travers mes lunettes dégoulinantes, pourtant il faut faire attention car je suis en train de longer de très près un lac de barrage de 7 kilomètres... Une bonne réserve d'eau potable, mais momentanément je n'ai pas soif! J'essaie juste de distinguer l'eau du chemin de l'eau du lac, histoire ne pas mettre le pied où il ne faut pas!

Tout à coup, deux fantômes encapuchonnés apparaissent derrière moi et rectifient la position de ma cape sur mon sac, Sylvie et Corinne ! C'est réconfortant de trouver des alliées sous l'averse!

Heureusement le déluge se calme, nous continuons à cheminer ensemble au bout du lac puis dans la forêt et enfin sur la route entre les champs. Je garde ma cape, pour éviter qu'il ne se remette à pleuvoir, et ça marche! Mais je transpire...

Arrivée à Saint Fulgent, je vais visiter l'église avant d'appeler mon accueillante du jour, Marie-Jo.

Encore une poignée de porte avec une coquille...

Et des vitraux magnifiques...

Marie-Jo arrive et m'emmène voir ce qui devrait être mon chemin demain: une route sans intérêt, sans bas côté... donc à éviter ! Nous ferons ces quelques kilomètres en voiture demain.

Un petit tour à la "station balnéaire" du coin: un lac, avec camping, accrobranches, minigolf etc, et nous arrivons chez Marie-Jo et Daniel où nous allons passer un très agréable moment ensemble à faire connaissance, préparer la suite de mon chemin (merci Daniel pour tes précieux conseils !), échanger en savourant un bon repas.