30 mars 2022: d'Aillières Beauvoir à Neufchâtel en Saosnois
Ce matin, démarrage en douceur: petit déjeuner à 8 h, rangements tranquilles... Je profite encore du bon WiFi pour ajouter quelques photos sur le blog.
Je ne traîne pas trop quand même car on annonce plus de pluie l'après-midi midi que le matin, mieux vaudrait être arrivée avant!
Je commence par faire le tour de l'église d'Aillières (XVe), fermée, et je pars dans un brouillard tristounet dont on n'espère même pas qu'il annonce du soleil.
Malgré tout il est du plus bel effet dans la forêt de Perseigne qu'il voile de mystère...
Un grand tableau m'indique que je suis désormais dans le parc naturel Normandie-Maine, et non plus dans le Perche. (Mais si j'ai bien compris, demain je quitte à nouveau la Sarthe pour l'Orne! Ah ces zones frontalières... Voir les cartes).
Dans la forêt il fait malgré tout assez clair pour que je distingue les premiers plants de myrtilles avec leurs jolies petites feuilles, promesse pour l'été.
Moins agréable après l'orage d'hier soir, c'est l'état du chemin: l'eau a rendu très boueuses les profondes marques des passages de chevaux dans la terre noire. Ça en rappelle, des souvenirs! Tous les chemins de printemps ont cet inconvénient...
Et ici je suis dans une zone naturellement humide, avec de nombreux petits ruisseaux qui s'enjambent quand même bien. Mais quand on n'a d'yeux que pour ses pieds...on risque de rater des balises, qui pourtant, fidèles à leur mission, devraient me garder sur le bon chemin et mériter ma reconnaissance éternelle !
Mais puisque St Jacques et St Michel sont avec moi, je m'en sors bien! (C'est vrai qu'hier j'aurais bien aimé que l'Archange me prête ses ailes pour m'aider à franchir certaines vallées sans descendre au fond et remonter, mais il doit avoir plus important à faire que de s'occuper de mon petit confort!)
Après quelques passages pittoresques sur de petits sentiers boueux, on arrive dans une forêt qui me rappelle les forêts parisiennes, avec leurs grandes allées toutes droites, empierrées, mais plus monotones. Je resterai sur ces allées plus propres, laissant tomber l'itinéraire que je m'étais tracé sur Visorando.
Tout à coup, surprise ! Un passage dans des sapins! Serais-je dans nos Vosges?
Presque au moment de quitter la forêt, j'aperçois une table de pique-nique, l'occasion de faire une pause? Que nenni! Elle est bien gardée par des buissons de ronces, et je ne sacrifierai pas mon vieux pantalon pour m'asseoir sur un banc qui est de plus certainement bien mouillé !
Il ne me reste plus qu'à gagner Neufchâtel en Saosnois par une petite route. Au passage, les restes d'une vieille abbaye, un ruisseau (un de plus) qui alimente le moulin de Guibert, l'étang de Guibert... et me voilà dans ma petite commune d'arrivée, à la Maison des Sœurs de l'Enfant Jésus.
J'y trouve de la chaleur humaine, un accueil sympathique, et des soeurs débordées : comme l'annoncent les drapeaux européen, français et ukrainien à la porte, elles accueillent actuellement 23 Ukrainiens, aidées par des associations qui tentent de régulariser leur situation et de les placer au mieux.
Ce soir, repas sympathique avec les ukrainiens et des membres des associations qui les prennent en charge.
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