Entre le Mont-Saint-Michel et Saint-Jacques-de-Compostelle

Ce devait être une journée de semi-repos, avec un faible kilométrage et une arrivée tôt dans l'après-midi à Lacanau Océan. En réalité j'ai dû faire une vingtaine de kilomètres à force de détours voulus ou non.

Mais qu'importe ? L'essentiel n'est-il pas de faire le plein de bonheur ? Aujourd'hui, Mumu, j'ai bien suivi le conseil de ton petit galet que j'ai emporté avec moi : pas de souci d'horaire, de toute façon j'arriverai à l'heure où j'arriverai!

La journée a très bien commencé ,par un texto de Christine, mon accueillante de samedi soir: je pourrai dormir chez elle, même si elle n'est pas là le soir, elle a totalement confiance! 

Et puis il y a eu le sympathique accueil de la boulangère qui m'a fait mon petit-déjeuner et en même temps fourni mon plat de midi.

Pour couronner le tout, peu après avoir quitté la boulangerie, j'entends mon prénom dans la rue : incroyable ! c'est Vitus ! Je le croyais parti plus vite vers Hendaye, mais non il profite de la Gironde lui aussi. Nous partageons notre joie de nous retrouver !

Envolés, les doutes d'hier matin! Je redémarre dans la joie! Je me rends compte que tous les matins je prends un élan, un coup de jeunesse et d'insouciance, mais la jeunesse n'a qu'un temps... et le soir je plie mais ne romps pas!

J'ai envie de faire de petites vidéos ou enregistrements sonores pour vous partager l'ambiance de mon chemin, alors je les fais ! Et tant pis si ma batterie de téléphone en souffre un peu!

Et tant pis si j'arrive plus tard cet après-midi !

Un pied devant l'autre, c'est reparti !

Symphonie de mes pas et des grillons

L'humidité et la fraîcheur de ce matin qui m'ont fait sortir ma polaire pour la première fois disparaissent très vite et font place à un franc soleil d'été. Quel ciel bleu!

L'église Notre Dame de Maubuisson 

Je quitte à nouveau le monde du tourisme et de l'argent et me retrouve en pleine nature sur les dunes qui me séparent de l'océan.

Je repars sur un large chemin qui monte et qui descend entre les pins les chênes et les arbousiers, au son des grillons.

Je me plais ainsi, presque seule dans la nature, à part les cyclistes qui me saluent en souriant... Nous appartenons au même monde, celui des amis de la nature et partageons sans doute les mêmes valeurs... Une différence quand même : je n'ai pas de batterie d'assistance dans mes chaussures!

Souvent la piste cyclable doit être protégée contre des descentes de sable.

Fatale erreur ? Je m'engage sur cette piste de sable, mais au bout d'un moment, je consulte le tracé du chemin sur mon téléphone et constate que je ne le suis pas. Je rebrousse donc chemin (environ 300 m dans la "choucroute", plus le retour !) Que d'énergie perdue ! En fait il s'avérera que le chemin de Compostelle ne passe plus dans la réserve naturelle, même si c'est inscrit sur le tracé !

Mais de toute manière, je voulais aller voir cette réserve...

En réalité le Chemin ne passe plus par la clairière de Cousseau

Des vaches sont annoncées,

mais je n'ai pas eu la chance d'en voir.

Et me voilà à l'étang, plus modeste en taille que celui d'Hourtin, mais tout aussi beau.

Et un joli sentier côtier de plus!

Le lac se prolonge en marais qui abrite bien sûr beaucoup d'oiseaux.

De petites histoires jalonnent le sentier.

Le marais

vu d'une tour d'observation où j'ai eu la chance de tomber sur une jeune naturaliste de la réserve.

Sortie de la réserve, il faut continuer : 3 étages de circulation bien protégés...

Merveilleux passage dans les grands pins et les arbousiers.

Plus loin la forêt ressemble à de grandes colonades, ou à un orgue géant. Je passe du temps à écouter cette symphonie de la nature, grillons, oiseaux et vent...et à regarder frissonner genêts et fougères sous la caresse du vent.

Encore quelques kilomètres et j'entre à Lacanau Océan, cité balnéaire moderne, avec une église moderne qui n'ouvre que les samedis et dimanches !

Des arbres vénérables ombragent généreusement une des grandes places.

Une bonne promenade les pieds dans l'océan terminera agréablement ma marche du jour.

Les baïnes se remplissent à marée montante.

Pour cette nuit, ce sera hébergement dans un gîte créé en réalité pour les surfeurs. Nous sommes 5 dans la chambre, ça me change!