Entre le Mont-Saint-Michel et Saint-Jacques-de-Compostelle

3 ème jour sur le chemin... enfin presque en marge du chemin et quand même dans l'esprit du chemin! 

Aujourd'hui, sur les conseils d'une bénévole de service à l'auberge, je me suis résignée à faire cette étape réputée difficile en bus! Certes, marcher sur un sol plat était facile et indolore ce matin, mais la descente des deux escaliers de l'auberge m'a convaincue de la nécessité de prendre le bus! et je n'étais pas la seule...

Au café où je prenais mon petit-déjeuner j'ai retrouvé un couple d'américains qui se préparaient aussi à zapper l'étape. Du coup, nous avons eu un échange hilarant, traducteur en main, qui a fait dire à ce vieux pèlerin "je ferais mieux d'apprendre le français que d'utiliser cette machine"! Et nous avons cherché ensemble la station de bus, où un autre joyeux luron s'est joint à nous . Il parlait anglais et j'ai mis un peu de temps à comprendre qu'il venait de Munich. Il voulait partir de Markina pour aller à Gernika, mais alors que j'étais réfugiée dans un café en attendant l'ouverture de l'auberge et accessoirement la fin de l'orage, je l'ai vu revenir trempé, à la recherche d'un bus pour Gernika! On se retrouve toujours sur le chemin...

De la même façon j'ai retrouvé au café la jeune hollandaise (Ninca, je ne connais pas l'orthographe) qui m'avait cédé son lit d'en bas à Zarautz et avec qui j'avais peu échangé, faute de parler néerlandais, mais qui finalement parlait allemand et nous avons pu faire connaissance ! Elle me disait que chez elle elle ne pouvait pas s'entraîner aux dénivelés vu la platitude du pays, et qu'elle avait bien du mal avec le relief basque. Un peu comme Yvonne que j'ai laissée un peu découragée à l'auberge ce matin, elle voulait alléger son sac beaucoup trop lourd.

Finalement, je me dis que, quoi qu'il arrive, même sans beaucoup marcher, j'aurai déjà eu un bon morceau de chemin avec ces bons moments !

Beaucoup de bienveillance et d'amitié, dès le début!

Le premier jour j'ai eu droit au sourire de quelques pèlerines allemandes faisant des essais de chemin, mais aussi à un échange chaleureux avec un globe-trotter italien revenant du Portugal et se dirigeant via le primitivo et le Norte vers Bordeaux et le Mont Saint Michel, avec comme but Riga et un retour sur Rome: ça fait deux ans qu'il marche!

Sans compter les gestes sympathiques des locaux pour m'encourager ou me montrer le chemin ! Cet après-midi, alors que je cherchais l'ermitage San Miguel (toujours là, Saint Michel !) une dame m'a expliqué en espagnol (oh que j'étais dure de la comprenote !) qu'il valait mieux aller d'abord à l'auberge parce qu'il y aurait la queue, et ensuite à l'Ermitage, et elle m'a accompagnée quasi devant l'auberge où effectivement des sacs étaient alignés en attente de l'ouverture. Mucho gratias,signora!

Je me suis donc inscrite et installée à l'auberge, puis, j'ai profité d'une nouvelle éclaircie pour aller voir cet ermitage de St Michel.

chapelle quelconque, dirait-on, mais à l'intérieur...

Je n'ai pas pu lire l'explication...

Puis j'ai fait une petite visite de la ville, ici l'église dédiée à la Vierge.

Un parc de la ville où la nature semble libre.

Et l'église du couvent des Carmélites auquel l'albergue était rattachée, et la seule ouverte!