17 septembre 2023 : de Pocina de Muniz à Lugo
La nuit à l'auberge de Pocina de Muniz ne fut pas des meilleures, malgré des installations très modernes et élégantes dans un ancien corps de ferme. Je m'étais réjouie de participer à nouveau à un repas pèlerin "grande tablée" et très vite j'ai été déçue en constatant qu'on n'y parlait qu'anglais, de plus la recherche de notre itinéraire et des hébergements avait été difficile... mauvaises conditions pour un bon sommeil !
Cela dit, la petite étape du jour (15kms) a été meilleure que je ne pensais, je n'en avais pas gardé un bon souvenir lors de mes précédents passages.
Mais je n'ai pas encore eu l'occasion de vous présenter mon trajet: de Cadavo Baleira à Santiago, environ 130 kms. Aujourd'hui nous franchissons le cap des 100 kms à Lugo!
Mais avant d'arriver à Lugo, nous avons pris encore un bon bain de nature, avec des montées et descentes plus modestes.
Comme nous sommes parties tôt, avant le jour, car il nous fallait arriver à temps pour avoir un lit en bas (lits superposés) à l'auberge, nous avons pu savourer le lever du soleil:
L'aube commence par de petites couches de vapeur d'eau à la surface des étangs...
Une faible lumière transparaît ensuite entre les longs troncs des eucalyptus...
Puis le tableau s'illumine progressivement...
Et finalement le soleil vient câliner les arbres de haut en bas...
Les vieux châtaigniers me séduisent toujours...
On leur a même parfois donné une seconde vie, au service des pèlerins,
dans cette aire de repos
Et le chemin se poursuit, parfois entrecoupé de tronçons le long d'une route, entre les arbres que je reconnais facilement aux glands, aux noix, aux châtaignes qui jonchent le sol, au milieu des prairies humides, parfois des champs. Autour de grandes fermes paissent de temps en temps quelques vaches qui ne manquent pas de me saluer d'un beuglement (je parle à la 1ère personne du singulier parce que nous ne marchons pas toujours ensemble Nina et moi, je prends des photos, je regarde le paysage, le ciel, le soleil... tandis que Nina doit gérer sa marche en fonction de son poumon et son cœur).
Parfois il fait bon au soleil, parfois on descend dans un chemin très creux presque glacial et humide...
On se laisse aller ainsi, paisiblement, jusqu' aux portes de Lugo:
La porte Saint Pierre
Nous pénétrons dans une vieille ville romaine, dont les remparts sont les premiers témoins.
Mais aujourd'hui, la première chose qui frappe, c'est le calme, pour ne pas dire le manque de vie. Est-ce dû au dimanche? A la pluie qui menace? Au lendemain de fête (un festival de musique vient d'avoir lieu)? Les terrasses, les places sont quasi désertes .
Seul ce maître d'école figé veille...
Ou alors ces deux braves romains sortis d'une autre époque!
Une piscine d'époque est à leur disposition...
Des terrasses abandonnées, une mairie fermée...
Les fleurs de la place n'attirent guère de monde...
Mais la cathédrale se dresse fièrement, avec son air de famille avec celle de Santiago
(même maître d"oeuvre)
Même statue allégorie de la foi, entre les 4 évangélistes.
Le portail roman
Pour quitter la vieille ville en direction de St Jacques de Compostelle, une seule solution : passer par la porte Saint Jacques!
La promenade dominicale des habitants : les remparts!
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