16 septembre 2022: de St Jean le Thomas à St Léonard
Encore une journée riche en petits et grands bonheurs! De la fatigue, certes, après pas mal de divagations (de l'ordre de 17 kms, sans grand dénivelé) dans ou le long de la baie.
Après un excellent petit déjeuner, un peu tardif certes, je pars juste au moment où le soleil sort de derrière les nuages !
Je traverse le village et peu après la sortie, oh surprise ! je rencontre un autre pèlerin qui va vers le Mont Saint-Michel. Il s'appelle Pascal, et il fera la traversée aujourd'hui.
Il vient de Creutzwald (tiens donc! pas loin de Longeville-lès-Saint-Avold où j'ai eu mon premier poste!) et il a fait le chemin depuis Cherbourg.
Nous marchons un peu ensemble et rejoignons la dune et le sentier côtier en admirant la marée montante et le Mont Saint-Michel. Quelle merveille sous le soleil !
Nous laissons derrière nous au soleil la pointe de Carolles et le sentier côtier dans les falaises qui m'a paru si difficile hier.
Sur le côté, des prés vallonnés avec des vaches...
Devant nous au loin la côte bretonne est nette et je tente de faire une photo du Cap Fréhel ! Quelle chance aujourd'hui encore avec la météo ! Pas de brume à cette heure-ci, on voit loin !
Pascal avance plus vite... Il est vrai que faire des photos prend du temps, mais il faut que j'immortalise le bonheur du jour!
Après moult photos, je le retrouve qui m'attend beaucoup plus loin... Il préfère continuer par la route, mais moi je reste sur la plage.
Là je constate avec satisfaction que, comme moi, la mer a plus de mal à monter quand la pente est plus forte ! Ça me console quelque peu !
Je me mets à regarder de plus près la nature de cet estran que la mer délaisse: comme partout en Normandie rien n'est plat il y a des creux, des bosses, des flaques, des mares, des buttes. qui forment de petites retenues... Bref je fais connaissance avec le terrain où je vais évoluer demain !
Comme hier, je vois arriver tout à coup une ou deux classes d'une école primaire qui viennent faire leur sport sur la plage ou plutôt sur l'estran. Le bon air est à tout le monde !
Il est aussi à quelques promeneurs que je rencontre sur la plage : une femme qui est du pays et qui promène son chien m'explique comment tout a évolué dans cette baie, jusqu'où allait la mer il y a quelques dizaines d'années, jusqu'où elle est arrivée au grandes marées, etc...
J'ai aussi quelques échanges sympathiques avec deux dames qui comme moi admirent cette nature étonnante et merveilleuse.
Je m'aperçois tout à coup que je suis allée un peu trop loin et que le GR n'est plus là. Il me faut donc repartir en arrière vers le bec d'Andaine car une rivière, la Lerre (celle qui vient de Genêts pour se jeter dans la mer) me barre le passage.
Je retrouve mon GR et en même temps Pascal qui est en train de casser la croûte sur les trois marches qui servent de tribune à l'hippodrome de Genêts (l'hippodrome est dans les prés salés !).
Puis je me hâte vers Genêts pour avoir une chance de trouver encore un restaurant ouvert.
La pitance du pèlerin
Après un bon repas je traîne un peu dans le parc qui entoure l'église, je salue la statue de Saint-Michel dans l'église et après quelques courses je repars en direction de Saint-Léonard où j'ai réservé une chambre, malheureusement seulement à partir de 18h ! J'ai le temps mais parfois j'aimerais bien me poser !
Le sentier côtier où l'on ne voit jamais la mer,
mais on est à l'ombre et à l'abri du vent!
Ai-je vraiment besoin de tout ce luxe?
Mais ça devant ma fenêtre, c'est super!
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