23 juin Guétary - Irun
Si l'on veut résumer cette étape en un mot, on dira: pourri!
Troisième jour de pluie... On se lasse... Mais j'ai quand même atteint les 30 km, ce qui m'a permis de rejoindre Nadège et Jocelyne rencontrées au refuge de Bayonne.
L'étape est longue, et il faut rajouter les détours faits à cause des zones interdites suite à des éboulements.
La côte au niveau de Guétary fait grise mine...
Mon bel océan serait presque porté disparu, s'il n'y avait pas l'écume sur les rochers et son mugissement.
Heureusement pour moi il y a des toilettes à chaque plage, si bien que je peux récupérer du PQ sec pour sécher mes lunettes et mon écran de téléphone, d'ailleurs celui-ci commence à donner des signes de malaise, sans doute n'aime-t-il pas l'eau... Mais je ne vais quand même pas lui donner du vin quand je n'en bois pas moi-même ! Il faudra qu'il fasse avec, comme moi !
Quelle tristesse alors que l'arrivée à Saint-Jean-de-Luz a normalement quelque chose de magique ! Il faut que je me plonge dans mes souvenirs pour trouver du charme à ce paysage.
Les montagnes ont complètement disparu, plus de Rhune, plus de Jaizkibel...
Je me réfugie dans une crêperie pour m'égoutter un peu et reprendre des forces, puis je traverse la ville pour rejoindre mon chemin à Ciboure.
Les manèges nombreux et les stands de foire m'empêchent de m'orienter correctement.
Malgré tout la fête met de la joie au cœur !
Mais il me reste beaucoup de kilomètres à faire jusqu'à Irun.
Je renonce à prendre le chemin côtier dans ce brouillard ou ce crachin et je m'engage sur la piste cyclable qui va vers Hendaye, le long de la rivière.
C'est un endroit que je ne connaissais pas et je vais découvrir l'intérieur des terres, la campagne basque avec ses forêts, ses prés, ses chèvres (peut-être celles qui ont donné le lait pour confectionner la base de ma galette de midi ?), je vais même monter sur un chemin des crêtes... où à un moment béni soudain le ciel s'entr'ouvre et laisse apparaître la silhouette de la pointe du Figuier (celle qui termine le Jaizkibel dans l'océan).
Non, ce n'est pas une hallucination ! Il fait un peu jour!
Et c'est ainsi que montant et descendant, je finis par arriver à Hendaye
et lentement mais sûrement au fameux pont Saint-Jacques
Le chemin vers l'albergue d'Irun me paraît encore très long, mais je serai récompensée par un accueil chaleureux et les retrouvailles avec Jocelyne et Nadège. Je ne boirai pas ma bière toute seule !
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 32 autres membres