Entre le Mont-Saint-Michel et Saint-Jacques-de-Compostelle

Encore une chaude journée, mais sans menaces d'orages, l'après-midi en plein soleil reste difficile même si certains passages sont un peu ombragés. Environ 20 kilomètres à parcourir dans le marais.

Avant mon départ, Évelyne m'emmène voir l'église Saint-Nicolas dont elle a la clé, église qui vient d'être restaurée et n'est pas encore ouverte au public.

Elle est grandiose dans sa simplicité et sa prestance, c'est de la pierre qui semble revivre.

Chose rare, une Vierge allaitante.

Comme ce n'est pas loin de mon chemin, je vais revoir le petit port où nous étions hier soir, au soleil cette fois, et par la même occasion, l'abbaye St Pierre avec son clocher mur à l'arrière.

Je quitte la petite ville par un pont sur l'Autise où sont amarrées des barques.

Me voilà engagée sur la "levée du Bois du Bon Dieu": de l'eau de chaque côté: sur la carte on dirait qu'on marche au milieu de l'eau.

En réalité on marche toujours tout droit, entre deux canaux et rivières, en essayant d'éviter les traces de passage des blondes d'Aquitaine qui font comme toutes les autres vaches...

De temps en temps un petit pont en béton laisse entrevoir la prairie où l'on va emmener paître les vaches.

Du haut de ces passerelles on a souvent une belle image de la rivière couverte de lentilles...

Arrivée aux écluses de l'aqueduc, impressionnant croisement où l'on a fait se superposer l'Autise et plusieurs canaux.

C'est là que je rencontre un groupe de randonneurs dont certains ont été à Compostelle ou sont hébergeurs à Maillé où je vais bientôt arriver.

Et le chemin reprend, fidèle à sa voie d'eau.

Maillé, et son église qui a elle aussi un clocher mur à l'arrière, et qui est fermée !

Il n'est pas encore midi, mais mes pieds chauffent déjà et un petit escalier de pierre fort inutile apparemment (à droite sur la photo) m"attire: je vais lui donner une fonction et m'installer dessus pour faire la pause, manger, boire, aérer les pieds et tenter de finir ma page de blog qui est restée en panne ce matin, faute de réseau. J'espère que ça ne coûtera pas trop de batterie à mon téléphone car j'aime bien pouvoir encore téléphoner ou utiliser Google Maps à l'arrivée en cas de difficulté. Je m'installe donc à l'ombre...

Je suis un surprise et vexée quand après être repartie je découvre un peu plus loin un grand espace de pique-nique ombragé avec de belles tables...

Mais je continue mon chemin vers le port de Maillé, bel endroit aussi pour les photos, mais au soleil.

Après Maillé je vais suivre un petit canal de marais, plus monotone et plus exposé au soleil (aïe, il commence à faire vraiment chaud !) où je ne croiserai qu'un seul pêcheur. Ça me permettra de rejoindre la Sèvre (Niortaise cette fois) que je longerai pendant un bon kilomètre sur une petite route.

Comme l'Autise, la Sèvre semble paresseuse et coule doucement. Sur le côté droit, des maisons coquettes et soignées s'abritent généralement dans des arbres, les haies sont bien taillées, la nature est maîtrisée. Je maintiens le cap ainsi jusqu'à Bazoin où une fois de plus rivières et canaux ont un grand rendez-vous à l'écluse de Bazoin, vaste espace impressionnant avec plusieurs passerelles que je n'arrive pas à faire tenir sur une photo, j'ai pris une vidéo mais avec l'appareil photo et mon téléphone refuse de l'importer. Ah la technologie !

Mais j'ai réussi à prendre cet astucieux ensemble de pique-nique en bois de palettes!

Allez, on se régale encore un peu avant d'attaquer la dernière ligne droite (et désespérément droite!) le long du canal du Mignon plus monotone :

C'est si long et droit que j'envie les saules qui trempent dans le canal, il fait si chaud!

Le long de ce canal, l'habitat est moins soigné, sans doute des propriétés secondaires, avec caravanes et cabanes...

Changement de balisage, la coquille n'est plus directionnelle mais on lui ajoute deux traits jaune et bleu: j'ai quitté la Vendée pour les Deux Sèvres, mais de l'autre côté du canal la Charente Maritime m'attend!

Marque de crue de 1982

J'ai du mal à imaginer la quantité d'eau nécessaire !

A demain, le canal! Je te quitte pour un peu de repos... et une grande bière d'abord! chez Pascale et

Christian à la Roche, quartier de Saint-Hilaire la Palud.